Accueil > Maison Deligny > actualité de la maison deligny > plutôt la mort que la santé qu’on nous propose...

plutôt la mort que la santé qu’on nous propose...

lundi 27 juillet 2020

... disait Gilles Deleuze, dont la pensée a éclairé quelques unes des initiatives de Périple en la Demeure.
On entend, çà et là, c’est le discours dominant, que la santé passe avant tout. Le sophisme est violent, car s’il est vrai que la santé est nécessaire pour jouir de l’existence, il est des modalités d’existence que l’on est en droit de refuser, la santé dût-elle en pâtir. Ce décompte des humains que l’on peut fréquenter, cette injonction de vivre au ralenti, et masqué de surcroît, cette frénésie du traçage vont à rebours de la recherche de la vie heureuse et du souci de soi que préconise la philosophie antique.
La santé, dans l’acception du refus de la maladie et de la mort, n’est pas prioritaire sur tout le reste : joie de l’amitié, plaisir de la rencontre, lois de l’hospitalité, confiance en celui qui croise notre route. Les politiques qui s’arrogent le droit d’inverser l’importance des choses abusent du pouvoir qu’ils ont capté.